À l’écart des projecteurs mais résolument tournée vers l’avenir, Aston Martin construit méthodiquement un projet 2026 qui attire déjà l’attention dans le paddock. Si les résultats actuels restent en retrait des attentes, l’écurie britannique travaille sans relâche pour faire de la prochaine ère réglementaire un véritable tournant.
Le partenariat avec Honda, qui redeviendra motoriste officiel de l’équipe en 2026, constitue l’un des piliers de cette montée en puissance. Cette fois, le constructeur japonais se dit bien mieux armé qu’en 2015, époque à laquelle son retour en Formule 1 aux côtés de McLaren s’était soldé par un échec cuisant.
"Nous n’avons pas recommencé à zéro, affirme Koji Watanabe, président de Honda Racing, dans un entretien accordé au Japan Times. À l’époque, nous n’étions pas prêts. Aujourd’hui, les choses avancent de manière fluide."
Honda profite de l’élan de ses succès récents avec Red Bull pour aborder sereinement les prochaines règles techniques. Un prototype du futur moteur destiné à Aston Martin est d’ores et déjà en phase de test, développé dans des installations séparées de celles encore utilisées pour Red Bull. Une transition soignée et professionnelle qui reflète la volonté des deux parties d’aborder ce nouveau cycle sans précipitation.
Adrian Newey déjà à l’œuvre sur la monoplace de 2026
Autre coup de maître pour Aston Martin : le recrutement d’Adrian Newey. Le génie de l’aérodynamique, qui a contribué aux triomphes de Williams, McLaren et Red Bull, planche déjà sur la voiture de 2026. Sa présence incarne une ambition décuplée, notamment sur le plan technique.
Koji Watanabe s’est d’ailleurs félicité de pouvoir à nouveau collaborer avec lui. Newey arrive à un moment charnière, au moment précis où se dessinent les lignes directrices de la voiture de demain. Sa capacité à anticiper les changements de réglementation pourrait s’avérer décisive.
Une structure renforcée et des ambitions assumées
Le projet Aston Martin s’appuie également sur une équipe managériale solide, avec l’arrivée d’Andy Cowell, ancien patron de Mercedes HPP, désormais chargé de superviser la coordination entre le châssis et le moteur. Une organisation stable, des infrastructures modernisées à Silverstone et une vision long terme insufflée par Lawrence Stroll donnent à l’écurie une base plus solide que jamais.
Depuis Suzuka, Cowell a confirmé l’avancée des travaux : "Le partenariat avec Honda progresse bien. Les défis ne manquent pas, mais l’atmosphère de travail est très positive."
Vers une saison 2026 décisive ?
Alors que Red Bull, Mercedes et Ferrari seront tous en phase de transition, Aston Martin pourrait tirer parti du reset de 2026 pour s’imposer comme un nouvel acteur de premier plan. Le combo Honda-Newey, soutenu par une structure technique de plus en plus robuste, pourrait faire du projet Aston Martin l’un des plus excitants du paddock dans les années à venir.