Le jeune Français de 20 ans, visiblement ému après l’arrivée, a livré un week-end solide de bout en bout, malgré un samedi délicat où un souci d’inconfort dans le cockpit avait failli compromettre ses efforts en qualifications.
Il avait pourtant réussi à s’élancer depuis la septième position sur la grille, égalant son meilleur départ en F1, et heureusement le problème de harnais rencontré la veille ne s’est pas reproduit en course. Hadjar a pu se concentrer sur l’essentiel : exécuter une stratégie limpide sur les 53 tours du tracé exigeant de Suzuka.
Hadjar loin devant Lawson
« C’était une course parfaite, honnêtement, se réjouissait-il dimanche. C’est la première fois cette année que je suis vraiment heureux. Même hier, j’avais l’impression d’avoir laissé quelque chose sur la table, mais aujourd’hui, absolument rien. Donc je suis vraiment heureux de ma course. »
Une revanche bienvenue après les déconvenues en Australie et surtout en Chine, où un pari stratégique à deux arrêts avait tourné au fiasco. Cette fois-ci, l’équipe RB n’a commis aucune erreur : arrêt bien calé, rythme constant, gestion des pneus maîtrisée.
Hadjar a franchi la ligne avec plus de trois secondes d’avance sur Alex Albon (Williams), un concurrent direct au championnat. Il a aussi nettement devancé son nouvel équipier Liam Lawson, de retour chez Racing Bulls après un échange de baquet avec Yuki Tsunoda, imposé par Red Bull. Le Néo-Zélandais, avec onze Grands Prix à son actif, a peiné et terminé lointain dix-septième.
Beaucoup de confiance
Interrogé sur la suite, Hadjar s’est montré confiant quant aux capacités de la VCARB 02 dans des conditions variées : « Je pense que les trois premières courses ont montré qu’on avait une bonne voiture dans toutes les conditions, sur tous les types de virages et tous les circuits. »
« A Bahreïn, on sera encore là, même si les essais hivernaux n’étaient pas les meilleurs pour nous, reconnaît-il. Mais ça nous donne beaucoup de confiance pour continuer à progresser et à développer la voiture dans la bonne direction."
Son entrée dans les points dès sa troisième course est une belle réponse aux critiques et un signal clair envoyé au paddock : Isack Hadjar est en train de se faire une place en F1. À Bahreïn, il cherchera à confirmer, et pourquoi pas viser encore plus haut.