WSBK Ducati : « la Panigale V4R de route a 16 500 tr/min, et la nôtre en a 16 100, mais que veulent-ils nous enlever encore ? »

En WSBK, Ducati rencontre apparemment le même problème avec les adversaires japonais qu’en MotoGP. Ces derniers, battus à plate couture, cherchent, pour rééquilibrer la partie, revoir le règlement plutôt que de se mettre réellement au boulot. Et pourtant, il s’agit des mêmes règles du jeu qui étaient en vigueur du temps de leur splendeur, une époque pas si lointaine où l’on n’entendait pas Ducati se plaindre d’être désavantagé. Une situation qui agace d’autant plus qu’elle confine parfois jusqu’à l’absurde. Serafino Foti, l’homme du team officiel de Borgo Panigale dans la catégorie réservée aux motos issues de la série explique…

On risque d’entendre encore pendant un moment la plainte des adversaires de Ducati, puisque tant du côté de la Desmosedici que de la Panigale V4R, on semble avoir mis le doigt sur la moto à battre, de vraies machines de guerre avec, en plus, les bons pilotes dessus. Puisque nous vivons un moment de coupe de monde de football, on pourrait dire que, pendant que les constructeurs japonais, et un Autrichien dans le cas du MotoGP, se plaignent auprès de l’arbitre en pleine compétition, l’équipe Ducati, elle, marque des buts.

Reste que les geignards, qui aiment en plus se parer d’une sorte de statut de gardien du temple, essayant de récupérer sur la morale ce qu’ils perdent en dixièmes sur la piste, agacent. Et d’abord parce qu’ils oublient l’histoire. En WSBK, le team manager de l’équipe championne du monde Aruba.it avec la Panigale V4R remet ainsi les choses en perspective : « après Jonathan Rea avec la Kawasaki, Toprak Razgatlioglu a aussi gagné avec la Yamaha et nous nous sommes bornés à travailler et peut-être même à apprendre ».

« Ducati a construit une moto de route incroyable, d’autres fabricants peuvent également adopter la même philosophie« 

Ce rappel fait, il en arrive à sa conclusion qui est aussi l’intro de son propos : « ce ne serait pas juste de retirer plus de tours moteur à la Panigale V4 SBK, on ​​court avec un moteur qui tourne plus bas que le stock un, c’est injuste ». Et il explique : « je ne peux pas penser qu’une moto de série ait 4 ou 500 tours de plus qu’une machine de course. Maintenant, la version pour la route a 16 500 tr/min, et nôtre modèle de compétition en a 16 100. Que veulent-il noue enlever encore ? J’espère que cela n’arrivera pas, ce ne serait pas juste ».

Foti martèle sur GPOne : « Rea a remporté 6 championnats du monde d’affilée, puis l’an dernier Yamaha l’a remporté avec Toprak et nous ne nous en sommes jamais plaints, nous avons juste essayé d’apprendre ». Il enfonce aussi le clou : « Yamaha et Kawasaki n’ont gagné qu’avec Toprak et Rea. En plus de Bautista, dans le passé, nous avons gagné avec Redding, Davies, Rinaldi. Notre moto s’adapte mieux à tout le monde, mais évidemment nous aimerions avoir toutes nos motos devant tout le monde. En tout cas, Rinaldi est 4e et Bassani 5e au championnat du monde, donc nous avons fait un excellent travail avec eux aussi ».

« Même en MotoGP, des équipes satellites comme Pramac et Gresini sont souvent en avance sur les pilotes d’usine, car la philosophie qu’ils ont adoptée en MotoGP est le même que celui utilisé en SBK ». Une démarche qui met les autres marques face à leurs responsabilités : « Pour moi, il ne faut que dire chapeau à Ducati, qui a construit une moto de route incroyable. D’autres fabricants peuvent également adopter la même philosophie ». CQFD ?

 

 

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