A.Pelamourgues : « La performance viendra avec la confiance »

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Auteur d'un début de saison très prometteur en WRC3 avec une victoire au Monte-Carlo, puis une deuxième place aux Canaries, Arthur Pelamourgues a découvert la terre du mondial au Portugal puis en Estonie. Actuel quatrième du championnat WRC3, l'Aveyronnais enchaînera avec le rallye de Finlande la semaine prochaine.

Après le rallye d'Estonie le week-end dernier, tu vas disputer le rallye de Finlande la semaine prochaine. Comment se présente cette nouvelle épreuve?

"Très bien ! En fait, je suis déjà en Finlande avec deux mécaniciens de l'équipe pour réparer la voiture après l'Estonie. On a eu quelques petits soucis mécaniques, et aussi un peu de carrosserie par ma faute, alors je les aide comme je peux. Ce genre de choses fait aussi partie de l'aventure."

Avant l'Estonie, tu avais pu rouler aux Canaries (2e), puis au Portugal (abandon). Quel était ton bilan après ces deux rendez-vous ?

"Aux Canaries, c'était encore une grande découverte pour nous. Le résultat n'était pas mal avec la deuxième place, mais c'était quand même décevant car on avait le rythme pour gagner et on l'a démontré dès les premières spéciales. Avec le recul, c'était finalement un très bon résultat pour le championnat.""Pour le Portugal, c'était la découverte totale sur terre à ce niveau. J'avais vraiment peur d'être très lent, et finalement, on a été dans le coup dès le début. Malheureusement, on a eu de gros soucis de transmission le vendredi après-midi, on roulait en propulsion, et en plus, j'ai fait une erreur le soir. Cette journée de 10 spéciales avait vraiment été très éprouvante, que ce soit pour la mécanique ou le physique. Je n'avais jamais rencontré autant de soucis sur un rallye, on a manqué à la fois d'expérience, mais aussi de chance. Il fallait travailler sur la voiture entre chaque spéciale, et on courait dans tous les sens, c'était épuisant. Globalement, c'était une expérience ultra enrichissante sur des routes magnifiques."

En Estonie, ton début de rallye avait été très prometteur et tu es sorti de la route assez tôt. Le lendemain, tu es reparti et tu as pu disputer toutes les spéciales restantes.

"Après l'expérience du Portugal, on avait bien en tête de ne pas partir à bloc en Estonie. Malheureusement, j'ai fait une erreur vraiment bête assez tôt le vendredi. C'était une erreur grossière et on a posé l'auto. Sans spectateur, impossible de repartir. Avant ça, le rythme était plutôt positif et intéressant. Le vendredi soir, on a longtemps hésité à repartir le lendemain. On était assez désabusés et au plus bas de notre confiance. On a eu une grosse remise en question et des doutes pour la suite de la saison. Je pleurais de désespoir. Finalement, j'ai eu un partenaire au téléphone et il m'a apporté une motivation supplémentaire. 12h plus tard, j'étais super content et je prenais un plaisir fou...même si je me suis fait une énorme frayeur dans le dernier virage de la première spéciale du samedi. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas autant amusé et j'étais heureux à chaque arrivée de spéciale.  ! En Estonie, les spéciales étaient vraiment incroyables, et je n'ai eu aucun regret d'être reparti."

Comment se présente le rallye de Finlande ? 

"Après avoir roulé totalement en privé en Estonie, je vais retrouver le soutien officiel de Renault qui va amener 90% du budget. Je n'ai néanmoins pas le droit à l'erreur pour autant. Pour préparer l'épreuve, j'ai évidemment regardé quelques caméras embarquées, et je me suis basé sur celles de Yohan Rossel car la caméra est bien centrée, et la prise des notes semble assez simple sur cette épreuve. Je vais peut-être aussi l'appeler pour avoir quelques conseils sur le setup.L'objectif, ce sera de faire un peu les épiciers en adoptant un rythme sécurisant. Je reste un compétiteur, donc quand je prends le départ d'un rallye, c'est pour performer, mais il ne faudrait pas gâcher tout ce travail. La performance viendra de toute façon avec la confiance. J'étais venu en spectateur sur cette épreuve en 2016, et j'avais vécu un moment fantastique. À l'époque, j'avais conseillé à tout le monde de venir car c'était vraiment quelque chose d'incroyable. J'ai vraiment hâte d'y être.La comparaison avec Mattéo (Chatilon) sera très intéressante, car l'an passé, il avait réussi à faire plusieurs scratchs. Tom (Pellerey) devrait être bien aussi, et il a eu le temps de bien préparer ce rallye. De toute façon, il faut toujours se comparer aux meilleurs et à la fin du rallye, on verra bien notre évolution et l'écart au kilomètre.Pour le championnat, on fera un point sur notre situation après la Finlande, et il ne restera de toute façon qu'une seule épreuve encore potentiellement faisable avec l'Europe Centrale."
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