Mécano puis vainqueur de Power Stage, Fourmaux poursuit son traitement
25/04/2024 09:06
Après trois bons résultats et surtout deux podiums consécutifs, Adrien Fourmaux ne souhaitait pas que la série s'interrompe. Il savait cependant mieux que quiconque à quel point le Rallye de Croatie peut être difficile à négocier. Ayant éclaté au grand jour en 2021 avec la Fiesta WRC (5e et une couv' d'AUTOhebdo !), il avait vécu l'inverse un an plus tard en partant à la faute sur une coulée d'eau avec la Puma. De retour avec cette auto, il a parfaitement réussi sa transition entre la terre du Safari et ce bitume si particulier, une surface sur laquelle le Nordiste affirme ne pas être encore à l'aise. Cela ne l'a pourtant pas empêché de longtemps tourmenter Ott Tänak pour le gain de la 4e place.
Malgré des moyens limités, l'équipe M-Sport a continué son travail, d'une autre manière. « Cette fois, nous prenons le temps de vérifier si ce que nous voulons introduire vaut vraiment le coup, a expliqué Chris Williams, directeur technique de M-Sport. Il y a plus de sérénité dans ce que nous faisons. » Cela s'est vu en Croatie. La fiabilité n'a pas posé de problème et ce qui a été ajouté sur l'Américaine a fonctionné. « Je suis content du travail que nous avons mené, confirmait Adrien. Si l'aileron est la partie la plus visible (nouvelles dérives. Ndlr), il y a d'autres choses qui ne se voient pas que nous avons pu réaliser, notamment après des séances de simulateur. »
Deux temps scratches pour Fourmaux
La physionomie de l'épreuve s'est vite éclaircie. Trois équipages jouaient devant, trois naviguaient en retrait et deux occupaient le milieu du classement. À la lutte avec Tänak pour la 4e place, Adrien Fourmaux aurait peut-être pu prendre un peu plus de risques pour réussir à déloger le champion du monde 2019.
S'il n'y est pas parvenu, il s'est quand même autorisé deux magnifiques meilleurs temps. Le premier est intervenu dans l'ES9 alors qu'au départ de celui-ci Neuville et Evans étaient à égalité en tête (voir par ailleurs). La bagarre faisait donc rage. Le deuxième s'est produit dans la Power Stage (ES20). « C'était important de faire des chronos comme cela, approuvait Alex Coria. Cela montre que nous en sommes capables. Par contre, nous savons aussi que nous ne pourrions pas être sur ce rythme pendant 280 km. » L'erreur commise contre un plot dans le premier passage de ce chrono si piégeux (ES18) accrédite les propos du copilote. Signer le meilleur temps dans ce tronçon quelques heures après y avoir effectué une réparation de fortune tient de la belle histoire.
« Je tremble encore de l'adrénaline, se marrait l'ancien étudiant en médecine. Nous avons roulé à bloc, parce que je voulais vraiment faire un bon temps. Au premier passage, j'ai fait un truc stupide. J'ai braqué dans une montée et le poids de la voiture a écrasé les pneus arrière. Elle a instantanément repris du grip vers ce plot. Ça s'est passé trop vite, il n'était pas possible de corriger. Au fond de moi, je suis vraiment déçu, mais c'est peut-être un mal pour un bien. Nous avons ainsi pu rouler "libéré'' dans la Power Stage et nous avons vu que lorsqu'il s'agit d'une spéciale technique qui nécessite du pilotage et pas seulement un bon moteur et un châssis optimal, nous sommes en mesure de répondre. »
Finalement titulaire de 13 points, Adrien est parvenu à rester devant Ott Tänak au championnat, ce qui ne sera pas nécessairement une bonne chose au Portugal où le balayage devrait jouer un rôle important.
À LIRE AUSSI >Feu d'artifice sans bouquet final en Croatie
The post Mécano puis vainqueur de Power Stage, Fourmaux poursuit son traitement appeared first on AutoHebdo.