
Maximus Vohland « Je suis passé par beaucoup de hauts et de bas »

04/28/2025 04:01 AM
Victime d’une mauvaise blessure à la hanche l’an dernier – alors qu’il évoluait pour le team Pro Circuit Kawasaki – Maximus Vohland est resté de longs mois sur la touche, et passé une poignée de fois sur le billard. Repêché par le team ClubMX Yamaha pour 2025, le retour en piste s’est effectué non sans mal pour le fils de Tallon Vohland par la suite. Touché au nerf sciatique et ayant perdu mobilité & sensation dans le pied droit, le garçon a dû se résoudre à rouler avec un frein arrière au guidon. L’adaptation faite, Maximus Vohland décroche son tout premier podium de carrière en s’adjugeant la troisième place lors du Supercross de Pittsburgh. Il s’exprime après coup.
Maximus, tu signes ton premier podium de carrière à Pittsburgh. Ça doit te retirer un certain poids des épaules. Tu as été blessé l’an dernier, tu as dû revenir, t’adapter à un frein arrière au guidon, parle nous du chemin parcouru pour en arriver là.
La route a été longue pour moi, entre le moment où je suis sorti de l’hôpital et ce premier podium. Je me suis déboîté la hanche, j’ai en un problème au nerf sciatique et j’ai perdu quasiment toutes les sensations au niveau du pied droit, mais aussi ma mobilité. Je suis passé par beaucoup de hauts et de bas. Durant ma convalescence, je me suis souvent demandé si j’allais être en mesure de refaire de la moto à ce niveau un jour. Pour régler les problèmes avec la jambe, on a eu l’idée de mettre un frein au guidon. J’ai essayé. On a testé énormément de variations différentes, et on est finalement arrivé à un système qui me permettait de rouler à un niveau correct. J’ai donc débuté la saison avec ça. Finalement, le système pour lequel on avait opté ne fonctionnait pas vraiment, j’ai eu beaucoup de problèmes avec en début d’année et j’ai dû abandonner car la moto n’allait pas jusqu’au bout. De là, on a dû trouver un nouveau système. À Daytona, j’ai essayé un nouveau prototype et finalement, ça fonctionnait. C’était assez fiable pour que je puisse faire mon job et de là, on a commencé à se reconstruire petit à petit. Doucement, mais sûrement. On travaille dur avec les gars du team ClubMX et c’est bon de décrocher ce premier podium, de se débarrasser de cette pression qui était sur mes épaules.
Tu as dû apprendre à rouler avec ce frein arrière à la main durant l’intersaison. Est-ce que tu penses que ça t’avantage dans certaines conditions ?
C’est sûr que ça a été une longue période d’adaptation pour moi. On a testé tellement de variantes, on a changé de configuration tellement de fois et il fallait à chaque fois s’adapter au nouveau système. C’était un peu compliqué de créer des automatismes au début, mais une fois qu’on a trouvé la bonne formule – dès Daytona – on a pu aller de l’avant et se concentrer pleinement sur ledit système. Pour les avantages, je dirais qu’il y en a. J’ai commencé à faire un peu d’entraînement en Motocross pour préparer l’outdoor, et ça m’aide pas mal quand c’est vraiment troué, dans les ornières. Je peux garder les pieds sur les repose-pieds tout en ayant total contrôle sur mon frein arrière et mon embrayage. Quand la piste est vraiment défoncée et technique, je dirais que c’est un avantage d’avoir ce frein au guidon pour moi.
3 ans chez Red Bull KTM, 1 saison chez Pro Circuit Kawasaki, Max Vohland a connu de nombreux pépins physiques et c’est finalement avec le team ClubMX Yamaha qu’il décroche son tout premier podium @ClubMX
Un mot sur l’aspect mental. On vous voit en piste le samedi, mais on ne vous voit pas lors de vos séances de sport, à l’entraînement sur la moto, on ne sait pas trop ce qu’il se passe durant la semaine. Mentalement, comment as-tu fait pour tenir le coup à travers ces épreuves ?
Honnêtement, cette blessure m’a vraiment renforcé mentalement. Le fait de pouvoir surmonter tout ça, et de pouvoir rouler à un tel niveau avec un frein au guidon, ça m’a vraiment donné confiance en mes capacités. J’ai surmonté tout ça, et j’ai réussi à faire quelque chose que personne n’avait fait avant moi. Je continue sur cette lancée et je me dis que la progression est certes lente, mais régulière. Je suis resté dans l’ombre jusqu’ici et ce soir, je me suis montré devant, et j’ai réussi à concrétiser.
Comment est l’ambiance au sein du team ? L’équipe ClubMX a déjà décroché quelques gros résultats. Ça doit également te faire du bien, de savoir que tu es l’un de ceux qui ont réussi à monter sur le podium avec cette structure.
C’est bon de pouvoir les récompenser après tout le travail qu’ils ont fourni pour moi à l’intersaison. Je sais que je leur ai vraiment donné beaucoup de boulot afin qu’on puisse trouver comment faire fonctionner ce frein arrière. C’est top de ramener mon tout premier podium de carrière, leur second podium cette saison. Ça montre aussi que le travail qu’on fourni commence à payer. On est dans une bonne position, la moto est bonne, les suspensions marchent bien. On progresse; on essaye d’aller chercher 1% de plus chaque jour.
Les whoops de Pittsburgh étaient techniques. Quelle était ta stratégie à l’approche de la finale ?
Je me suis dit que j’allais les sauter, surtout après avoir vu ce que Justin Cooper faisait en manche qualificative. Il faisait 2-3-4 dedans, et je voulais faire la même chose. J’ai envoyé cette combinaison dans le tour de reconnaissance de la finale, pour voir. Une fois que je passais bien dedans en finale, ça se faisait bien et j’avais assez de vitesse pour pouvoir amortir le trois sur table qui suivait, sans trop de difficultés.
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