12H de Sebring – Lamborghini et Grosjean à bon port

Romain Grosjean avait annoncé la couleur. Pour son baptême en sport-proto, et la première course de la LMDh italienne sur le sol américain, le Français ne fixait qu'un seul objectif. « Finir les 12 Heures de Sebring est la priorité, déclarait-il ainsi en amont de l'épreuve. Si nous parvenons à les terminer, nous savons que nous pourrons aller au bout des 24 Heures du Mans, car cette piste, c'est quelque chose à part. Je ne sais même pas si l’on peut dire que c'est une piste, je l'adore (Rires) mais b***** qu'est-ce que ça rebondit. »

La particularité du tarmac de l'ancien aéroport militaire ne convenait pas vraiment aux caractéristiques de la SC63. Surtout, celle-ci commençait sa saison un mois après les autres, après avoir fait l'impasse sur les 24 Heures de Daytona fin janvier. « C'est positif, car plusieurs irrégularités que nous rencontrions en essais ne sont plus présentes, estimait l’ancien pilote HaasF1. Nous savons que la voiture fonctionne bien. Les bosses et les tours de sortie avec la chauffe des pneus sont les deux points sur lesquels nous devons travailler. La performance viendra naturellement. »

Problème de portière

Matteo Cairoli était le préposé au départ, Grosjean et Andrea Caldarelli entrant dans la rotation pour le reste de l'épreuve. Sans surprise, la Lambo LMDh est restée en retrait en rythme pur, comme ce fut le cas pour l'ouverture de la saison du WEC à Losail (Qatar). Elle n’a toutefois rencontré aucune souci majeur, en dehors d'une portière récalcitrante quand Grosjean était dans la voiture, et a pu profiter des malheurs des Porsche n°5 et 6 pour terminer 7^e.

« Nous pouvons être fiers de ce que nous avons accompli à Sebring, estime Emmanuel Esnault, directeur de course de Lamborghini Iron Lynx. Nous avons participé à l’une des courses les plus difficiles au monde et nous avons surmonté tous les obstacles. Nos pilotes et les membres de l’équipe ont travaillé incroyablement dur, en s’adaptant constamment. Il y a encore beaucoup de travail à faire, mais nous pensons avoir effectué de grands progrès à Sebring (…) Ce projet est encore très nouveau, mais au Qatar comme ici, nous avons prouvé qu’en tant qu’équipe, nous pouvons faire la différence. »

Grosjean a, quant à lui, apprécié sa première sortie officielle avec le constructeur de Sant'Agata Bolognese (Italie) : « Nous savions que les 12 Heures de Sebring étaient l’une des courses les plus difficiles, mais je pense qu’il est très positif que nous ayons réussi à terminer dans le tour de tête (…) Je suis enthousiaste pour l’avenir ! » Le futur proche verra le Tricolore se présenter au départ des 24 Heures du Mans (15-16 juin) où Lamborghini alignera ses deux SC63.

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