Chris Williams (M-Sport) : « Adrien ne voyait pas sa vitesse ni le risque de cette vitesse »

L'an dernier, vous avez connu de nombreux problèmes sur vos voitures. Ce n'est pas cas cette saison. Qu'avez-vous fait durant l'intersaison pour résoudre vos soucis ?

Rien d'important (rire).

Cela a visiblement été suffisant ?

Nous nous sommes concentrés sur les priorités et sur certains procédés, mais il n'y a pas eu de gros changements.

Comme expliquez-vous cette variation de résultats ? Etait-ce de la malchance ? Est-ce que vos pilotes exploitaient mal votre matériel ?

Ils étaient différents et ils le sont encore cette année, donc je ne pense pas que cela soit lié.   

Est-ce que cela vous surprend ?

Nous sommes revenus à un point où nous aurions dû être.

Est-ce que cela veut dire que vous étiez allés trop loin en termes de développement ou dans vos réglages ?

L'an dernier, nous avons passé notre temps à développer des choses. Nous étions toujours en retard et il y avait constamment des changements. Constamment… Nous poussions sans cesse pour faire des modifications. Cette année, c'est plus calme. Nous regardons bien pour savoir si c'est intéressant, si nous sommes contents de ce que nous voulons introduire en prenant notre temps.

Qu'est-ce qui est nouveau en 2024 ? Est-ce que c'est parce que vous aviez un pilote qui avait la vitesse pour gagner des rallyes et vous vouliez lui donner une auto pour le faire ?

L'an dernier, nous avions un pilote qui n'aimait pas 90 % de la voiture. Nous avons donc changé tant de petites choses… tout le temps. Un petit peu, un petit peu, un petit peu… C'était : « ceci ne va pas, ceci ne va pas, nous devons améliorer, ceci et ceci… » Cela se traduisait par des changements, encore et encore. C'était très frénétique. Aujourd'hui, avec le retour d'Adrien Fourmaux, le développement se fait autour de lui. L'auto est désormais plus faite pour lui. Je pense qu'à présent cela fonctionne avec l'expérience que nous avons acquis l'an dernier… et parce qu'il est plus à l'aise dans la Puma.

Et cela donne des résultats convenables ?

De temps en temps, quand il roule avec le set up adéquat et qu'il roule libéré, cela fait de bons chronos comme en Croatie.

Comment l'avez-vous vu évoluer entre 2022 et cette saison ?

Pour moi, il est sans doute plus relax dans la voiture. En 2022, pour sa première année en Rally1, au Monte-Carlo il voulait gagner dès le lancement de la course, peut-être même avant le départ. Adrien a signé quelques bons temps, mais son accident a été violent. Je me demande si en 2022 il a réalisé à quel point il était rapide quelques fois. Il ne voyait pas sa vitesse ni le risque de cette vitesse. Il roulait vite… et il sortait de la route. Cette année, il attaque, mais il n'oublie pas qu'il doit aussi terminer. Adrien sait désormais qu'il n'y a pas besoin de pousser sans arrêt.

En Croatie, vous avez présenté un nouvel aileron. Quelles vont être les prochaines évolutions qui vont apparaître sur la Puma ?

Nous sommes à un moment où nous devons être certains que ce que nous souhaitons introduire a vraiment du sens. Nous continuons le développement, mais il n'est pas possible de réaliser de gros gains à présent donc nous travaillons sur plusieurs sujets et nous essayons d'identifier celles qui fonctionnent.

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