Essai BMW Z4 sDrive20i : le cabriolet parfait ?

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Déjà trois générations au compteur pour le BMW Z4 et nous n’avions pas encore pu le tester. C’est chose réparée avec le restylage de ce troisième opus qui a légèrement évolué esthétiquement. De plus, afin de coller à l’image de cabriolet fun à conduire, nous avons pu prendre en mains la version sDrive20i et ses 197 chevaux. Véritable coup de cœur ? Réponse dans notre article qui nous a permis de l’essayer sur les belles routes de Giverny.

Essai BMW Z4 sDrive20i : un vrai style néo-rétro

Avant de parler de ce BMW Z4, fraîchement restylé, retournons un peu dans le passé pour évoquer son prédécesseur, à savoir le BMW Z3. Dévoilé en 1995, il est surtout magnifié par son apparition en avant-première dans un des films du célèbre James Bond, Golden Eye. Adoptant un style néo-rétro s’inspirant de la BMW 507 de 1955, il est basé sur un châssis de BMW Série 3 Compact. Un vrai succès planétaire qui lui permettra de rivaliser face à des Mazda MX-5 ou encore des Mercedes SLK.

Face à ce triomphe, BMW révèle en 2003, le BMW Z4 à la fois en coupé et cabriolet. Dessiné par Chris Bangle, son succès restera un peu mitigé face au BMW Z3. Puis viendra, la deuxième génération en 2009 seulement disponible en cabriolet avec toit rétractable et enfin, cette troisième génération en 2018 qui retrouve une capote standard. A noter que ces deux dernières retrouvent un design plus fluide et contemporain.

Même si nous n’avons pu essayer la version originelle de 2018, on peut noter quelques modifications esthétiques très subtiles. Tout d’abord, afin de rationnaliser le style, c’est le pack M Sport pour toutes les versions. A noter pour les puristes de la marque que la calandre avant subit un très léger remodelage avec l’adoption de dessin en nid-d’abeilles plus horizontal que précédemment. On pourra aussi citer que les optiques peuvent recevoir un fond noir en option, comme notre modèle d’essai.

En ce qui concerne l’arrière, aucune modification esthétique. Quant aux jantes, on peut choisir entre des tailles en 18 ou 19 pouces et ce sont celles du pack M Sport dès les versions de base. Cependant, pour apporter une certaine originalité, le BMW Z4 peut recevoir trois nouvelles teintes : le fameux « Skyscraper Grey« , un nouveau « M Portimao Blue » et enfin le « Thundernight« , dont notre modèle était pourvu et du plus bel effet pour ce cabriolet.

Essai BMW Z4 sDrive20i : un intérieur aseptisé

Pour l’habitacle, malheureusement pas d’évolutions. C’est exactement le même que sur la version de 2018. Pour les plus assidus et ceux qui aiment lire les dossiers de presse, seule la planche de bord de la version M40i adopte de série une imitation cuir de série dénommée « Sensatec » mais pour le reste, rien de nouveau.

Côté sièges, rien à redire puisque ceux de notre modèle d’essai étaient bien enveloppants avec un bon maintien latéral. De plus, avec la sellerie cuir « Vernasca » Elfenbenweiss, on se retrouve avec un intérieur très cossu et qui permet d’égayer un habitacle qui peut paraître un peu sombre avec un planche de bord noire. Une belle combinaison carrosserie/sellerie qui renforce le côté luxe de ce BMW Z4.

Quant au coffre, celui du BMW Z4 reste dans la moyenne avec 281 litres au total. Cela peut paraître anecdotique mais il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’une stricte 2 places et ceci est largement suffisant pour un week-end voire une petite semaine de vacances. Et pour parfaire tout cela, le filet anti-remous est de série et permet de cruiser sans aucune perturbation jusqu’à 130 km/h.

Essai BMW Z4 sDrive20i : une gamme simplifiée mais chère avec les options…

Même si techniquement, rien n’évolue, il faut noter que la gamme des moteurs a été simplifiée. Tout en haut, on retrouve toujours la version sportive à savoir le moteur six cylindres M40i de 340 chevaux. Puis vient la version quatre cylindres sDrive20i forte de 197 chevaux dont était équipé notre modèle d’essai. Du coup, on notera la disparition de la version 30i proposant 258 chevaux. Dommage car il reste un vide entre les deux motorisations.

A noter que pour le BMW Z4 sDrive20i, il existe deux finitions, la version de base ou la version M Sport dont était équipé notre modèle d’essai. Bien que l’équipement de base sur cette version est plutôt bonne, il faut aller chercher dans les options ou les packs pour personnaliser son cabriolet munichois. Pour vous donner un ordre d’idées, sur le BMW Z4 sDrive20i avec pack M Sport que nous avions en mains, le prix des options culminent à plus de 15 000 euros. On peut citer par exemple, la teinte de carrosserie à 1 090 euros ou encore le pack Innovation à 3 900 euros. C’est clairement cher mais n’est-ce pas là le prix de la personnalisation ?

Essai BMW Z4 sDrive20i : ça ronronne comme il faut

Maintenant place au cœur de ce BMW Z4 : le moteur. Comme expliqué un peu plus tôt dans l’article, il s’agit ici d’un moteur 4 cylindres turbo TwinPower dont la puissance est de 197 chevaux et le couple qui culmine à 320 Nm. Ce dernier est disponible dès 1 450 tr/min qui permet au cabriolet allemand d’être assez réactif dès que l’on appuie sur l’accélérateur. La puissance est elle aussi largement suffisante sachant que le poids est de 1 525 kg.

Il faut aussi souligner que les accélérations sont franches car le bloc est bien secondé par la boîte automatique ZF à 8 rapports. Même si elle peut se montrer un petit peu lente en mode automatique (mais sans à-coups), la transmission se montre plus réactive en mode manuel avec notamment les palettes au volant. Bref, un vrai plaisir accentué par le kick-down si on appuie franchement sur l’accélérateur.

Enfin, côté sonorité, le moteur 4 cylindres adopte une vocalise très plaisante à écouter. On remarque que l’échappement a été travaillé et permet d’entendre un son rauque sans être trop surfait. Et c’est encore plus appréciable lorsque la capote est repliée. Ce qui prouve que lorsque l’on roule capoté, l’insonorisation de la capote est tout à fait suffisante pour couvrir légèrement le bruit. D’ailleurs, il faut seulement 10 secondes pour replier ou déployer cette fameuse capote et ce jusqu’à 50 km/h ce qui reste très rapide.

Essai BMW Z4 sDrive20i : un châssis sans fioriture ?

Et niveau châssis, ce BMW Z4 sDrive20i se montre quasiment parfait. Tout d’abord, commençons par la direction qui se révèle précise et efficace. A chaque enchaînement de virage, il est facile de positionner le cabriolet munichois au millimètre près. Pour le train arrière, même si celui-ci peut se montrer un peu joueur sur sol mouillé (mais l’électronique rectifie), il est équilibré et le comportement est sécurisant.

Bien que disposant d’un comportement routier hors-pair en terme de tenue de route, il y a un tout petit bémol qui peut gêner certaines personnes : la raideur de suspension. En effet, pour profiter de ce châssis précis, le confort peut s’avérer très raide et clairement, on ressent très vite toutes les irrégularités de la route comme les dos-d’âne ou les imperfections du bitume. Mais n’est-ce pas l’ADN que l’on recherche sur ce type de véhicule ?

Même si la consommation n’est pas un des critères sur cette gamme de véhicule, il faut reconnaître que ce BMW Z4 sDrive20i est plus efficient. Tout en profitant de la mécanique et sur un parcours de près de 500 km, nous avons englouti en moyenne seulement 8,1 litres aux 100 km. Ce qui reste tout à fait économe et tout en s’amusant au volant de ce BMW Z4. L’utile à l’agréable sans se soucier de la jauge à carburant.

Essai BMW Z4 sDrive20i : un marché de niche

Force est d’admettre que les cabriolets se font de moins en moins légion sur les marchés européens. Logique puisqu’il s’agit souvent du troisième véhicule pour les personnes les plus fortunées. Mais on peut noter tout de même quelques adversaires face à ce BMW Z4 sDrive20i. En premier lieu, son concurrent direct : l’Audi TT. Bien que celui-ci ne sera pas remplacé, il se montrait aussi performant et moins cher au moment de signer le chèque. Mais avec sa traction il est aussi moins sportif, il n’avait pas le caractère exclusif que l’on peut chercher sur ce type de véhicule.

Autre possible candidat, le Porsche 718 Boxster. Mais nous sommes déjà dans d’autres atmosphères puisque débutant avec minimum 300 chevaux sous le capot et 67 000 euros de base, il est vraiment hors catégorie quand bien même le comportement est ici optimal.

Dernier challenger et la plus proche, la Toyota Supra. Cependant, la marque japonaise ne propose que la version 258 chevaux en version de base et exclusivement en coupé. Ce qui est la rend plus onéreuse face à sa cousine technique. Difficile de les comparer et force est de constater que ce BMW Z4 sDrive20i avec ses 197 chevaux se place comme tête de liste pour un véhicule sportif et suffisament motorisé.

Essai BMW Z4 sDrive20i : un cabriolet qui donne la banane

Même s’il n’a que très évolué, ce BMW Z4 sDrive20i coche pas mal de cases pour vous rendre heureux. A la fois joueur et dynamique, il profite en plus d’une mécanique qui colle bien à l’esprit et qui se montre largement suffisante pour se faire plaisir cheveux au vent. Et avec sa direction précise, vous ne serez pas déçus au moment de le placer dans les virages.

Après niveau style, on adore ou on déteste mais au Nouvel Automobiliste, il nous a littéralement tapé dans l'œil. Et a aussi fait tourner les têtes à son passage. Bref, un vrai bon cabriolet plaisir mais qui se paye… débutant à 55 000 euros, la note peut vite grimper (70 295 euros pour notre modèle d’essai). Alors prêt à signer un chèque ?

Crédits photos : Christian CONDÉ

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