Newey-Red Bull, un divorce aux multiples facettes !

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Rien n'est officiel mais comment ne pas imaginer que l'ingénieur aux 25 titres mondiaux (pilotes et constructeurs), acquis en quatre décennies chez Williams, McLaren et Red Bull, soit en route pour une autre direction que Maranello ? A 66 ans, après avoir tout gagné, un seul défi peut le pousser à repartir d'une page blanche, et il ne peut être que Ferrari. C'est l'ultime, dans tous les sens du terme. Le plus prestigieux, le plus difficile, dans un environnement qu'il n’a jamais expérimenté.

L'Italie n'est pas l'Angleterre, et la Scuderia Ferrari n'a rien à voir avec les teams anglais où il a passé toute sa carrière chez March, Leyton House, Williams, McLaren et Red Bull Racing. Certes, ces écuries recrutent depuis longtemps hors des frontières du Royaume-Uni, mais la culture F1 anglo-saxonne n'est pas celle de l’Italie. S'il avait le sentiment d'être tombé dans une certaine routine, sûr que Maranello va réveiller sa créativité si besoin en était. Cette fraîcheur de l'inédit est une des raisons à son départ de Milton Keynes, mais elle est loin d'être la seule. Ce divorce assez inattendu semble être aussi le résultat de la collusion de situations et d'événements qui ont fini par le persuader qu'il était temps d'aller voir ailleurs.

Affaire Horner

Cela fait près de dix ans que l'homme n'assume plus la fonction de directeur technique de l'écurie basée à Milton Keynes. Il est devenu un électron libre, contribuant comme il le souhaite et autant qu'il lui semble nécessaire au groupe technique mis en place autour de Pierre Waché. C'est ce statut unique qui l'a fait rester la dernière fois qu'il avait eu des envies de liberté, et qui lui avait permis de plancher sur le projet de la supercar Aston Martin Valkyrie. Cela fait donc quelques saisons déjà que Newey ne conçoit plus les monoplaces maison, ni même ne fait les recherches, mais il continue par contre à alimenter ce groupe technique.

Un groupe que Christian Horner ne cesse de vanter publiquement, et plus particulièrement Enrico Balbo, le responsable de l’aérodynamique. Newey a-t-il mal supporté que le patron le pousse de plus en plus vers le projet Hypercar RB17 de la firme ? A-t-il fini par se sentir exclu du programme F1 de Milton Keynes ? C'est une forte probabilité, tout comme il est vraisemblable que la controverse dans laquelle Christian Horner est impliquée soit une autre raison. L'employée avec laquelle le manager britannique est en conflit, était aussi l'assistante personnelle de Newey qui n'a guère apprécié la tournure des événements.

Il est probable que la controverse impliquant Christian Horner ait eu un impact.

Prétendre maintenant qu'il quitte Milton Keynes en raison d’un malaise au sein de l’équipe serait faux, par contre ce conflit impliquant une proche a forcément eu une influence. Tout comme, également, la lutte de pouvoir dans les hautes sphères de Red Bull qui ont pu lui faire penser que, décidément, Dietrich Mateschitz avait emporté dans la tombe une certaine idée de l'écurie. La nouvelle n'étant pas forcément de son goût.

Une fois tout cela mis bout à bout, si la conclusion logique était le divorce, il fallait qu'il intervienne sans attendre et dans les meilleures conditions. Plus tard, Newey n'aurait pas pu éclairer de son savoir et de son intuition la réglementation 2026, et sa valeur marchande s'en serait ressentie. Maintenant qu'il est libre de travailler dès le début de l'exercice 2025, son recrutement prend tout son sens. Par Ferrari ?

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