SX US 2025 : Pittsburgh vu du canapé

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Quelle soirée à Pittsburgh ! Entre une finale 250 complètement folle et la masterclass de Cooper Webb, on n’a pas eu le temps de s’ennuyer dans le canapé. Sur une piste qui a encore été sauvé des eaux comme Boudu par une équipe de Dirt Wurx décidément sur le coup cette année quand il pleut. Au final, le terrain s’est montré plutôt intéressant, même si doubler n’était pas facile. La split lane a longtemps marché, avant de se montrer monotrajectoire elle aussi en fin de journée.

Catch me if you can !

Après s’être fait « botter le cul », comme il l’a admis lui-même, ces dernières semaines, Cooper Webb s’est encore montré décisif quand le moment compte le plus. Pourtant, ça ne s’annonçait pas simple, après une heat où il n’a rien pu faire contre son meilleur ennemi Ken Roczen. Le pilote Yamaha a pourtant réussi le plus dur en s’offrant le meilleur départ. À partir de là, il a bétonné sa victoire sans faire quasiment une erreur de la manche, face à un adversaire pourtant plus rapide. Coop’ ne ‘est pas retourné, n’a pas montré un seul signe de faiblesse et peut maintenant se contenter de finir deuxième lors des deux dernières épreuves. Un objectif atteignable à peu près les yeux fermés sans galère majeure, d’autant que le plus rapide derrière les Sexton et lui en ce moment est son propre coéquipier Justin Cooper, qui aimerait bien resigner chez Star si ce n’est pas déjà fait. Autant dire qu’il ne va pas mener la vie dure à son team mate en finale. 30 finale gagnées, en route pour son troisième championnat SX, le Ratel est quand même un sacré client. « Plus dur qu’un steak à deux dollars », ils disent là-bas. On n’aurait pas mieux exprimé le truc. Respect.

Pourtant, Chase Sexton n’a rien lâché non plus… Mais sans jamais retrouvé la magie de la semaine dernière, où il paraissait seul sur la piste. Chase a longtemps eu l’avantage en vitesse pure, quand il dribblait les whoops comme une balle. À partir du moment où il a arrêté, c’était plié. « Dribbler demander trop d’énergie » a-t-il déclaré en conférence de presse. Sauf que le pauvre ne sait sauter dedans aussi bien que Coop’, et ça s’est vu. Il n’a fallu que deux passages en sautant pour qu’il se rate et offre la victoire et le titre sur un plateau à son rival. Il pourra regretter longtemps son horrible milieu de championnat, à partir du moment où il est tombé à Tampa sous la pression de Malcolm Stewart. Sûr qu’à refaire, il prendrait tranquillement une deuxième place là-bas… Bref, encore raté, selon toutes vraisemblances. Rien n’est encore fait, évidemment, mais ça paraît compromis.

Un deuxième podium cette saison pour Justin Cooper, et avec la manière, après une victoire en heat où il a été chercher puis déposer Chase Sexton et Aaron Plessinger. Chaud, en ce moment, le pilote Yamaha, qui commence à vraiment trouver ses marques en 450, avec le meilleur temps en finale, s’il vous plait ! Ultra rapide dans la split lane, bon pour sauter les whoops que, de toute façon, il ne sait pas dribbler, et super starter, il va arriver en pleine confiance en Outdoor, où il est traditionnellement meilleur. Attention à lui…

De mieux en mieux, ce Justin Cooper.

Aaron Pleesinger a eu deux finales différentes à Pittsburgh. Scotché au début malgré son bon départ, il a réussi à changer ses trajectoires et sa façon d’attaquer le terrain pour se remettre en marche avant, et retourner chercher Ken Roczen et Dylan Ferrandis qui l’avaient doublé. Pas facile à faire, et preuve que lui aussi dispose en ce moment d’une bonne dose de confiance.

Parti septième, tombé dixième un moment, on n’a pas beaucoup vu Malcolm Stewart, qui termine globalement à sa place sur cette soirée, juste devant Ken Roczen. Kenny a occupé un moment une place sur le podium avant de jeter l’ancre. Il finit juste devant Dylan Ferrandis, évidemment très rapide dans les whoops, qui a longtemps évolué dans le top 5 avant de baisser physiquement, selon son propre aveu, de la même manière que Kenny. Ça reste tout de même une solide finale pour le Français qui gagne le Trophée Honda en devançant ses adversaires Joey Savatgy, Shane McElrath et Dean Wilson, ce qui nous place quatre « Cadre Rouge » dans le top 10 à Pittsburgh. Pas mal.

Catégorie 250 côte est Pittsburgh : Tom Vialle, enfin !

Sept vainqueurs différents en huit courses de la côte est, qui dit mieux ? Les victoires de Max Anstie et Levi Kitchen paraissent déjà à des années lumières. On a eu ensuite RJ Hampshire, puis Seth Hammaker (seul double winner), Nate Thrasher, Chance Hymas et Tom Vialle, donc, lors de cette folle finale de Pittsburgh. Pourtant, ça n’avait pas pris la bonne direction, avec une fois encore un énorme caramel aux essais sur le premier gros trois de l’enchaînement principal, puis une heat où il n’était vraiment pas dans le rythme.

“Thanks bro !”

Parti deuxième derrière Nate Thrasher, Tom a su se mettre en bonne position, mais il a fallu se battre. Déjà pour ne pas se faire passer par Max Vohland, plus rapide que lui dans au moins deux parties importantes du circuit : les whoops et le gros enchaînement, que Tom n’a jamais refait. Seizième de ce secteur, le Français y a laissé des secondes et des secondes toute la finale. Mais cette fois, il n’a rien lâché, avec une course à la Cooper Webb. Très franchement, ce n’était pas bien beau, avec beaucoup de déchets, mais aussi une grosse vitesse dans les virages (sauf avant l’arrivée) et beaucoup d’engagement. Il est aller se la chercher en fin de course, face à un Nate Thrasher un peu en délicatesse physiquement, visiblement. Et comme ses adversaires sont aussi prévisibles dans leur imprévisibilité, voici Tom qui fait le casse du siècle en se pointant avec la plaque rouge à Salt Lake City ! Bon, d’un point seulement sur Seth, et trois sur RJ. Pas confortable, mais mieux que le contraire. Tom n’a rien à perdre, de toute façon, dans la mesure où il serait obligé de monter en 450 s’il gagne, et qu’une petite année de plus en deux et demi ne serait pas de trop, pour prendre encore un peu d’expérience en SX. Avec un statut de favori une nouvelle fois et le contrat qui va avec… En attendant, il a toujours plutôt résisté sous la pression, tandis que Seth Hammaker et RJ Hampshire ont la fiabilité d’un moteur PureTech…


Pas terrible pour commencer la journée… 

D’habitude, quand Nate Thrasher part devant, personne ne le revoit. N’oublions pas que le garçon a plus de victoires que de podiums.. Cette fois, c’était encore bien parti, avec une vitesse de malade dans les whoops comme as dans sa manche. Incapable de creuser assez pour se mettre à l’abri, il a petit à petit laisser Vialle le faire douter, et a fini par craquer sous la pression. Ce qui fait idéalement le jeu de notre Français, il faut bien le dire. Drôle de gugus que ce Thrasher, qui continue année après année d’alterner le meilleur comme le pire…

Premier podium de carrière pour Max Vohland, la belle histoire du jour. On rappelle que le jeune pilote ne sent quasiment plus son pied gauche suite à de graves complications au niveau des nerfs après sa dernière blessure à la hanche. Et est donc contraint de rouler avec un frein arrière à la main, ce qui est déjà un défi en soi. Maximus a indiqué dans plusieurs interviewsz avoir sérieusement songé à jeter l’éponge, avant de se laisser une dernière chance avec le team ClubMX. De mieux en mieux depuis le début de saison avec l’aide de l’équipe, Max a encore passé un cap ce week-end de Pittsburgh en bataillant jusqu’au bout avec RJ Hampshire pour la victoire en heat. Et il n’a pas été loin en finale de sérieusement noircir la soirée de Tom Vialle, en frappant à la porte comme un témoin de Jéhovah ! Bref, du super boulot qui devrait lui apporter encore plus de confiance pour la suite, et qui prouve aussi que ce team ClubMX sait ce qu’il fait.

L’improbable set-up de Max Vohland, avec le frein en haut et l’embrayage en dessous.

Personne ne sera vraiment surpris de savoir qu’RJ Hampshire a fait du Ardjay à Pittsburgh. Parti dans le bon wagon, le pilote Husqvarna se rapprochait petit à petit de devant, avant de s’en coller une bonne qui a mis fin à ses espoirs de podiums. Avec trois points de retard et deux pilotes devant, ça risque d’être à la finale de SLC, mais attention tout de même. Son opération au poignet qui va le priver d’Outdoor étant quasi programmé, il n’aura rien à perdre, ce qui le rend d’autant plus dangereux. Pour lui-même, d’abord, mais aussi pour le championnat. Quand il s’agit de tout donner, reconnaissons qu”il met du cœur à l’ouvrage. Ça va être long, ces deux semaines…

Seth Hammaker a sauvé le top 5 et ses chances de titre après le premier tour le plus dingue de sa carrière.

Chez lui, devant son public, ça devait être la soirée Seth Hammaker. Ça avait d’ailleurs commencé comme dans un rêve avec un holeshot et une nette victoire en heat. Hélas, le pilote Pro Circuit a glissé sur la grille et est sorti très loin, avant de passer à peu près trois fois près de la mort dans les deux premiers tours. C’est simple, on aurait dit du Ardjay ! Ensuite, une fois le chaos miraculeusement évité, le jeune s’est mis au boulot en remontant très fort devant, et sauve ses chances avec ce beau top 5. Objectivement, il est le plus rapide sur cette côte et reste le favori avant Salt Lake. Reste à voir comment il va gérer la pression, face à deux pilotes plus habitués à lutter pour des championnats…

Pas grand chose à signaler derrière, si ce n’est la relativement décevante sixième place de Chance Hymas, devant Cullin Park, à sa place de meilleur privé, un bon Henry Miller et un excellent Devin Simonson.

On quitte Pittsburgh là-dessus, pour retrouver à Denver la côte ouest d’Haiden Deegan et Cole Davies, avant le choc est/ouest de Salt Lake City.

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